DSCF8850 copieUne étude a été confiée à Inddigo / Altermodal par Atout France en partenariat avec le coordonnateur interministériel pour le développement de l’usage du vélo avec l’appui du Ministère de la Santé et des Sports, du Conseil National des Professions du Cycle, de l’Association des Départements Cyclables et du club des villes et territoires cyclables.

 

Les éléments suivants en gras et italique sont tirés de la synthèse de cette étude de 526 pages publiée fin 2009.

 

La relation entre la pratique du vélo et la réalisation d’aménagements cyclables est établie : plus les villes investissent, plus la part modale du vélo est élevée. Les effets d’une politique cyclable se font réellement sentir au-delà d’un seuil de 0,5 mètres d’aménagements par personne.

 

Pour atteindre des niveaux de pratique élevés, comme à Strasbourg, les agglomérations doivent toutefois conjuguer aménagements, services et actions de sensibilisation.

 

Parmi les services possibles, la location de vélos à courte, moyenne ou longue durée, telle que prévue par la CABA en partenariat avec la STABUS dès l'été prochain, doit permettre d'augmenter la pratique du vélo utilitaire. La mise à disposition d'un atelier de réparation / entretien / recyclage de vélos par Vélo-cité 15 faciliterait aussi  le développement du transport à vélo. Une sensibilisation est par ailleurs absolument nécessaire deux à trois fois par an. La semaine du développement durable, la semaine de la mobilité et de la sécurité routière ou encore la fête du vélo sont autant d'occasion de communiquer. Enfin, une incitation financière à l'usage du vélo au quotidien est parfois mise en place par les entreprises. Certaines collectivités territoriale mettent en place une subvention( de 100 à 400 €) pour l'achat de Vélo à Assistance Electrique (VAE). Les ventes de ce type de vélos, particulièrement adaptés aux villes au relief accentué comme Aurillac, sont en pleine expansion et le coût devient plus accessible.

 

En France, on peut estimer autour de 14 000 km le linéaire de voirie urbaine aménagé pour les cyclistes, soit 0,29 m par habitant.

A Aurillac, chaque habitant dispose pour le moment de 0,17 m d'aménagements cyclables, encore bien loin des 0,5 m nécessaires à une inflexion des comportements et à des années lumières de La Rochelle qui comptabilise 1,27 m par habitant.

Le plan vélo sur lequel la mairie travaille actuellement, en lien étroit avec notre association, devrait permettre d'étendre rapidement et simplement le linéaire cyclable en centre-ville. Une extension des zones apaisées et une généralisation des double-sens cyclables dans ces zones sont prévues pour l'été. Restera, c'est le plus difficile et le plus coûteux, à permettre aux vélos d'accéder au centre-ville depuis la périphérie ! Restera aussi à mettre en place des arceaux, voire des abris à vélos pour stationner les bicyclettes en sécurité.

Toujours selon des estimations, les collectivités locales y consacrent aujourd’hui 1,8 euros par an par habitant, soit un investissement cumulé de 108 M€ annuels.

Aurillac, avec 50 000 € de budget en 2010 et 85 000 € en 2009 se situe donc dans la moyenne. Pour autant, les spécialistes considèrent qu'un investissement annuel de 6 à 10 € par habitant et par an est nécessaire pour une vraie politique cyclable capable de réduire le retard des villes françaises sur nos voisins du nord.

 

En 1998, l’adoption du schéma directeur national des véloroutes et voies vertes a donné un coup d’accélérateur à la réalisation d’aménagements en milieu non urbain. Environ 150 M€ par an ont été investis, soit 2,4 €/habitant par an.

Pour le Cantal, il semble que les investissements du Conseil Général en 2009 et 2010 soient proches du zéro, sauf à considérer que l'élargissement de la RD 17 entre Rouffiac et Mousset constitue un aménagement cyclable, ce que beaucoup contestent. Pendant le même temps, les aménagements pour rouler toujours plus vite en voiture continuent d'aller bon train en mettant en péril les usagers les plus lents et les plus vulnérables.

 

Pour télécharger la synthèse complète (36 pages, 28.4 MO) : link

Pour télécharger l'étude complète (526 pages, 11.0 MO) : link


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