Chacun peut constater et parfois déplorer la baisse considérable de l'activité ferroviaire depuis le début du siècle dernier. Le résultat est que des emprises ferroviaires ne sont aujourd'hui plus utilisées et font l'objet de pas mal de convoitise. Dans les associations cyclistes, le débat est souvent vif ente les partisans du rail et les partisans du développement des voies vertes sur les anciennes voies. On peut cependant penser que l'important est de conserver la continuité de l'emprise, en évitant tout tronçonnage de l'ex-voie ferrée par des routes, rocades ou immeubles au cas où le train redeviendrait à la mode pour des raisons énergétiques. La création de voies vertes ou pistes permet de conserver cette continuité sans empêcher tout retour en arrière.

 

A Aurillac, deux itinéraires empruntant des terrains appartenant à RFF intéressent les cyclistes. D'abord celui emprunté lors de la fête du vélo (voir ci-dessous). Ensuite, un itinéraire qui permettrait enfin de joindre le centre-ville et le carrefour de l'Europe, en passant par la rue des Carmes, la rue du Cayla puis le long de la voie ferrée jusqu'au magasin But. Ce projet est ambitieux mais pas complètement loufoque. La preuve ? L'association Vélo routes et voies vertes du Sud a réalisé un gros travail de recensement des itinéraires longeant des voies ferrées en activité en France et à l'étranger. On y trouve aussi un guide à télécharger très intéressant, publié par le ministère des transports. Ce guide indique les conditions techniques de réalisation d'une voie le long d'une voie ferrée en activité. Et on trouve aussi sur ce site, le détail des coûts et financements de réalisation de voies vertes sur des anciennes voies ferrées : en moyenne 100 000 € par km, avec des financements conséquent de la région et de l'Europe (FEDER).

 

Rien d'impossible donc mais certainement beaucoup de travail pour convaincre non pas les élus qui n'y semblent pas opposés mais le propriétaire des voies !!  Cependant les conventions de transfert de gestion entre RFF et les municipalités se développent et sont plus simples à mettre en place que des transferts fonciers.

 

Allons voir sur place :

 

De la passerelle de la gare, il semble que beaucoup de place soit disponible sur la gauche.

 

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Un coup de zoom pour vérifier : il y a même déjà une route qui permet d'arriver jusqu'au dernier bâtiment avant le pont sur le boulevard de L'Escudilliers. La voie de gauche qui va nous poser problème sur ce pont semble un peu à l'abandon. Si elle est toujours en service, il n'est pas possible de faire passer une piste cyclable en l'état. Par contre, il y aurait largement la place de décaler cette voie légèrement sur la droite, même si ça complique le dossier.

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La piste est déjà tracée : il manque juste la clôture !

 

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Et de ce côté, il y a la piste et la clôture !

 

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C'est là le point chaud, sur le pont qui enjambe le boulevard. Aucun problème si les deux voies de gauche sont inutilisées. Déplacement de voie nécessaire sur la droite dans le cas contraire.

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Une fois le pont franchi, la place est suffisante pour aménager une autoroute cyclable !

 

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Et ce, jusqu'au carrefour de l'Europe, derrière le magasin But...

 

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...où la piste est déjà toute tracée !

 

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Magnifique coulée verte pour entrer en ville à bicyclette !

 

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Alors rêvons encore un peu et poussons le bouchon jusqu'à Esban. La distance entre le rail de droite et le fossé qui longe le mur de soutenement est très exactement de 4m90. La largeur minimale recommandée pour une piste cyclable est de 2m50. Il reste 2m40 entre le nécessaire grillage et le premier rail. Ce n'est pas moins que dans certains exemples décrits sur le site des Véloroutes et voies vertes du Sud, d'autant qu'il est éventuellement possible de gagner encore 50 à 60 cm en recouvrant le fossé.

 

Rien d'utopique, contrairement aux apparences. Juste une question de volonté. Et les moyens ? Un dossier comme celui-là est susceptible de bénéficier de subventions du département, de la région et de l'Europe. Il faut surtout un élu convaincu et opiniâtre. L'accès à bicyclette du centre-ville à la zone d'Esban et réciproquement, par une piste plate et à l'écart du trafic automobile redonnerait un petit coup de "vert" à cette zone commerciale périphérique et permettrait aux habitants du Bex d'éviter le bouchon matinal à l'entrée de la ville.

 

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